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Plaidoyer pour le Logiciel Libre

Laissons tout d'abord la parole à M. Bill Gates :


"C'est notre boulot de faire comprendre que le logiciel, qui est le produit d'un travail intellectuel, ne peut être gratuit.
Nous allons y arriver.

Cette citation, en forme de boutade, est hors de contexte. Nous avons bien des raisons de respecter M. Gates. S'il ne fallait en retenir qu'une, ce serait la conception, en 1975, avec son ami P. Allen, d'un tout petit interpréteur BASIC (de quelques dizaines de Ko). Ainsi le nom de la nouvelle société, MicroSoft, sera étymologiquement tout à fait justifié.
Mais les pratiques actuelles anti-concurrentielles de la société nous ont entraîné bien loin de cette époque "héroïque" (elles ont d'ailleurs fait l'objet de recommandations "officielles" au sein de l'entreprise  [1]).

Voici maintenant, selon Mark Shuttleworth, le "bug n°1" :


"Microsoft détient une large majorité sur le marché des ordinateurs de bureau. Ceci constitue un bug, et Ubuntu est là pour le réparer. Microsoft détient une large majorité sur le marché. Le logiciel propriétaire freine l’innovation dans l’industrie informatique, ce qui a pour effet de restreindre l’accès à l’informatique à une petite part de la population mondiale et de limiter la capacité des développeurs à atteindre leur plein potentiel. Ce bug est très évident, notamment dans l’industrie du PC. Voici la démarche à suivre pour reproduire le bug :
  1. Visitez un magasin d’informatique
  2. Observez que la majorité des PC à vendre ont des logiciels propriétaires pré-installés.
  3. Remarquez que très peu de PC sont vendus avec Ubuntu et/ou des Logiciels Libres pré-installés.
     Ce qui devrait arriver prochainement :
  4. La majorité des ordinateurs à vendre devraient inclure seulement les Logiciels Libres comme Ubuntu.
  5. Ubuntu devrait faire l’objet d’une médiatisation de manière à ce que ses capacités étonnantes et ses bienfaits soient visibles et connus de tous.
  6. Le système devrait, au fur et à mesure, devenir de plus en plus tourné vers l’utilisateur."

"Libre" à vous de choisir, entre ces deux points de vue, celui que vous préférez.

Plus pragmatiquement : pourquoi privilégier le logiciel Libre au détriment de programmes solidement implantés sur le marché ?

Nous donnons quelques arguments qui nous semblent les plus importants :
  1. Facilité et gratuité d'obtention pour un essai [2]
    Vous n'avez pas aimé LibreOffice Draw ? Qu'à cela ne tienne, essayez donc Inkscape ou XaraLX...

  2. Vitesse d'évolution et réactivité des développeurs
    Une fonction vous manque ? Utilisez les systèmes de type "brainstorm" pour transmettre votre idée. Si elle séduit un développeur, il y a gros à parier qu'elle sera rapidement implémentée.
    Un bug a-t-il été identifié ? Inutile d'attendre (et de payer !) la version (n+1) pour une hypothétique correction.  Celle-ci a toutes les chances de faire partie d'une prochaine volée de correctifs fournis par votre système de mises à jour automatique.
    Nous ne disons pas que les développeurs du Libre sont toujours meilleurs. Mais en cas de problèmes, ce sont des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes qui sont à même d'y réagir, au lieu de quelques dizaines.

  3. Conception par et pour les utilisateurs
    Les développeurs sont les premiers utilisateurs. Les fonctions sur lesquelles ils travaillent sont celles qui servent vraiment, et non les lubies d'un responsable marketing.

Libre = gratuit ?

Il ne faut pas confondre ces deux notions : Libre s'oppose à propriétaire ; gratuit à payant.

Il existe ainsi des logiciels libres payants. Nous avons vu l'exemple de la distribution Redhat, qui se destine essentiellement aux entreprises et fait payer ses services de support.

D'autre part, de nombreux logiciels gratuits ne sont pas libres : il en est ainsi d'Internet Explorer, d'Acrobat Reader ou du tout nouveau Adobe Air. Google Earth est certainement un programme très intéressant, mais ses codes ne sont pas publics et ses mises à jour dépendent uniquement du bon vouloir de Google. Autre exemple, l'émulateur Wine (voir ici) connaît une version payante (Cedega) censément compatible avec un plus grand nombre de jeux.

Ne sous-estimons pas l'importance de la liberté du format de fichier utilisé. Ainsi, LibreOffice utilise un fichier normalisé au standard ISO 26300. C'est, pour l'utilisateur, la garantie de ne pas être enfermé dans un standard propriétaire, et d'assurer ainsi la pérennité de ses documents [3].

D'autre part, on ne saurait passer sous silence le cas des fabricants de matériel qui "jouent le jeu" du Libre en publiant les sources de leurs pilotes. Ainsi
  • Netgear publie les codes de ses routeurs et commercialise même un modèle 100% Open Source ;
  • Intel a libéré le code des pilotes de ses cartes graphiques... qui n'ont dès lors jamais aussi bien fonctionné sous Linux ;
  • Le fabricant de chipsets WiFi Atheros (très en vogue dans les netbooks) est en train de libérer peu à peu ses codes ;
  • Hewlett-Packard (pour les imprimantes), IBM et Adobe sont des contributeurs discrets mais importants. Ils ont p. ex. versé certaines de leurs fontes (Postscript / Type1) dans le domaine Libre...
Nous espérons voir ces bons exemples suivis !



Équivalence des logiciels

Comment sortir de l'impasse propriétaire ? Tout d'abord, les logiciels Libres, pas sectaires pour deux sous, existent pour de multiples plateformes [4]. De plus, ils acceptent généralement les formats de leurs concurrents propriétaires.

La démarche pour réussir à migrer sans risque est très simple :
  1. repérer dans la courte liste ci-dessous (versions beaucoup plus complètes sur Internet) le nom du (des) logiciel(s) Libre(s) dont vous avez besoin ;
  2. installer le(s) logiciel(s) en question sur votre système et y importer vos documents ;
  3. après une période d'évaluation comparative, choisir entre le passage à la version Libre ou le retour au programme propriétaire [5].
Voici donc une courte liste des principales correspondances. Elle est orientée Ubuntu : dans la 3ème colonne, les logiciels en orange font partie de l'installation par défaut sur ce système.

Ceux en vert font l'objet d'une courte présentation sur cette page.

Applications...
propriétaire(s)
Libre(s)
Bureautique
MS Office
LibreOffice
traitement de textes
MS Word
LO Write
tableur
MS Excel
LO Calc
présentation
MS Powerpoint
LO Impress
gestion financière
MS Money
Grisbi, Gnucash
visionneur de documents
Acrobat Reader
Evince
dessin bitmap
Paint Shop Pro, Photoshop
the GIMP
dessin vectoriel
Corel Designer, CorelDraw
LO Draw, Inkscape
PAO
MS Publisher
Scribus
Internet
MS Internet Explorer
Firefox
messagerie / agenda
MS Outlook
Evolution
messagerie simple
MS Outlook Express
Thunderbird
messagerie instantanée
MSN
Empathy
visioconférence
Skype
Ekiga
édition Web
MS Frontpage, Dreamweaver
KompoZer, Seamonkey
gestion FTP
FTP Expert, CuteFTP
Filezilla
Multimédia
audio / vidéo de base
Media Player
Rythmbox / VLC
gravure de CD
Nero
Brasero
édition audio
Soundforge
Audacity
édition vidéo
Movie Maker
Pitivi, Cinelerra
Sciences
édition scientifique
Scientific Word
TeX, LyX
calcul formel
Maple
Maxima

Et si je tiens à mon logiciel propriétaire ?

Si vous vous êtes engagé(e) dans une telle impasse que vous ne pouvez / voulez pas en sortir, condoléances.

Mais peut-être utilisez-vous un de ces très rares logiciels hyper-spécialisés pour lequel Linux n'a pas d'équivalent à proposer ? Même dans ce cas, Ubuntu / Linux vous proposent malgré tout des portes de sortie :
  1. Émulation
    L'émulateur Wine vous permet d'installer et de faire tourner sous Linux les principaux logiciels propriétaires. Vous pouvez même, dans une certaine mesure, ajuster leur "look and feel" à celui de votre Linux préféré.



    des applications Windows dans Linux grâce à Wine

    Wine supporte assez mal les jeux graphiques. Il en existe des alternatives (payantes !) telles Cedega, qui font un meilleur travail de ce point de vue.

  2. Virtualisation
    Une autre solution, si vous disposez d'une licence Windows, est d'installer ce dernier dans Linux. C'est ce qu'on appelle la virtualisation : un système "invité" tourne dans un système "hôte". L'avantage est la compatibilité totale avec les applications du système invité. L'inconvénient est une certaine lourdeur, le PC devant fournir les ressources des deux systèmes (notamment, le temps de démarrage).
    Les solutions (libres) de virtualisation s'appellent Virtualbox, Qemu, ... Elles ne sont pas réservées à "Windows dans Linux" ! En fait, vous pouvez installer n'importe quel système dans n'importe quel autre [6].



    Windows XP "virtualisé" dans Ubuntu

  3. Double démarrage
    Pensez à cette solution lorsque vous avez besoin de revenir de temps en temps sous Windows (ça passera), ou pendant une période de transition vers Linux. Lors de l'installation, vous pouvez choisir de redimensionner l'espace alloué au système d'origine pour faire de la place à Linux. Au démarrage, vous aurez le choix entre l'un ou l'autre système :



    Ainsi, seul un système tourne sur le PC, mais bien sûr au prix d'un redémarrage pour passer de l'un à l'autre. D'autre part, n'oubliez pas les problèmes d'échange de données signalés ici.


Les logiciels de base Ubuntu

Nous décrivons brièvement sur cette page les principaux logiciels installés par défaut  sous Ubuntu.

Nous espérons développer cette rubrique en mini-tutoriels consacrés à certains d'entre eux.



D'autres logiciels phares du monde Libre

Nous abordons dans cette page d'autres logiciels plus spécialisés. À ce titre, ils ne font pas partie de l'installation standard Ubuntu [7]. Ils ne sont pas moins dignes d'intérêt, souvent très professionnels et extrêmement supérieurs à leurs analogues propriétaires.



Au manchot, le dernier mot

Nous voudrions terminer sur une note ludique, à l'attention de ceux qui pensent encore que "sous Linux, il n'y a pas de jeux".

Nous ne prendrons qu'un seul exemple ; vous en trouverez de très nombreux autres ici.

Le jeu "Planet Penguin Racer" (devenu "Extreme Tux Racer") est emblématique de l'esprit Linux. Décalé (les habituels surfeurs sont remplacés ici par un sympathique manchot... volant !), il privilégie la rapidité et la jouabilité au détriment de l'accumulation d'effets psychédéliques.


Voir ce petit manchot dévaler les pentes enneigées à toute vitesse est cocasse même pour les plus blasé(e)s. Ne soyez pas inquiet (inquiète) pour lui s'il se cogne de temps en temps à un sapin ou autre obstacle.

Le manchot Tux est à l'image de Linux : indestructible !



Liens



Notes

[1]  Les "Halloween Documents". En 1998 a "fuité" sur Internet un mémo interne d'un ingénieur Microsoft. il reconnaissait les "gros problèmes" posés par Linux (et les logiciels Libres en général) à cette société. Il recommandait la technique marketing nommée "FUD" (Fear, Uncertainty and Doubt) pour discréditer les produits concurrents. Ce texte, ainsi que d'autres qui ont suivi, sont devenus célèbres sous le nom de "Halloween Documents". Ils ont été compilés, notamment, par E. S. Raymond, dont nous avons déjà parlé.

[2]  Nous ne parlons même pas du piratage, que nous laissons aux pré-ados boutonneux. Pirater un logiciel propriétaire, c'est un peu comme réussir à s'introduire en fraude dans une prison (nous pensons à des comparaisons plus imagées, mais elles seraient hors de propos ici).

[3]  À noter que Microsoft aimerait beaucoup faire normaliser son format de fichier DOC. Les États-Unis, quelle surprise, appuient ce projet. Mais (là encore, allez savoir pourquoi) les gouvernement européens ne sont pas pressés d'accéder à cette requête (à l'exception, incompréhensiblement, de l'Allemagne).

[4]  Essayez donc de trouver une version d'Internet Explorer pour Linux (quelle idée...). Sectarisme !

[5]  Osons dire avec confiance que cela nous semble peu probable...

[6]  Dans le menu d'installation d'Ubuntu, le choix "Installer dans Windows" utilise précisément ce mécanisme.

[7]  Mais certains, en revanche, sont contenus dans la distribution Ubuntu Studio.